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Publié le par xldbkyp

Des ombres, en ligne, de petites tailles. Ce sont des enfants. Il y en a qui pleurent, d'autres crient, et certains souffrent en silence. Rares sont ceux qui regardent l'arme en face. Rares sont ceux assez courageux pour défier le feu. Et la tuerie commence, un enfant tombe. C'est le premier d'une longue série. Quand le coup se fait entendre et que son corps sans vie touche le sol, ce sont des maisons entières qui tremblent, Des familles qui pleurent, une mère détruite, et un père qui a le poids du monde sur ses épaules voûtées par la guerre. Mais ce n'est qu'une famille parmi tant d'autres, car ce sont des milliers de familles à l'agonie, sans amours, qui sont sous la souffrance de la guerre, qui subissent la mort, la disparition, la torture, et la soumission. Et après que ce premier enfant est tombé, cela continu, c'est au tour du deuxième. Et un par un ils attendent, que leur mort arrive alors ils comptent, un, deux, trois, quatre... Cet enfant là, est le dernier, le vingt-sixième. Il doit compter vingt-cinq pour que ce soit son tour, vingt-cinq tirs, vingt-cinq de ses camarades morts, vingt-cinq dizaines de secondes, une éternité. Ce garçon à 8 ans, et la première chose qu'il apprend du monde est la haine et l'horreur. Ce garçon était tzigane, juif, communiste ou tout simplement différent et pour cela il a été tué. Ce garçon est un anonyme comme les autres. Ce garçon représente les filles, les femmes et les hommes. Ce garçon a subi la bêtise humaine.

Publié dans guerre

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