9

Publié le par xldbkyp

-Audrey monte dans ta chambre.

Ce sont les dernières paroles de mon père avant qu'ils arrivent. Je n'avais pas le droit d'écouter, c'était interdit. Mais dans la maison les sols sont fins et les murs encore plus. Alors même si je chantais, criais et dansais en même temps je les entendrais se disputer en bas. J'avais peur d'eux, c'était tout les voisins qui se rassemblaient dans la maison tout le jeudi depuis que maman est morte. Sans doutes parce qu'il n'y a plus de femme pour râler de tout ça.

-Il faut les virer d'ici!

-Les exterminer une bonne fois pour toute!

Ils étaient si différent que y a deux ou trois heures... J'entendais le boulanger appeler à la révolte en pensant encore à lui, donnant un croissant à chaque enfant de la place avec un sourire immense. J'imaginais mon maître avec sa tête des mauvais jours, et une fourche à la main. J'étais la seule enfant au courant, les familles pensaient qu'ils se retrouvaient entres amis, pour soutenir mon misérable père, qui doit se remettre de la perte de sa charmante femme... Si les habitants savaient... Elle n'est pas morte par hasard, elle faisait seulement partie de la mauvaise ethnie, n'avait pas la bonne famille, et les bonnes origines. Du moins pour eux, en bas. Je les entendais se préparer, ce soir ils sortirent. Ils avaient prévu ce plan depuis tellement longtemps, tout était prévu. Je savais ce qu'il se passait mais jamais je n'ai pu l'avouer, j'étais effrayé, sachant que si ils avaient éliminés ma mère, il y avait forcément une part de moi, au moins la moitiée qui n'allait pas. Plus de la moitié, enfin je l'espère, pas que j'avais une envie de me faire tuer aussi, mais je ne voulais pas leur ressembler. Je sortit à mon tour en frissonnant, j'avais sortit mes vieilles botes du placard, elles m'allaient trop petites, mais je n'avais pas le droit à de nouveaux vêtements depuis la mort de maman. La peur me serrait le ventre, mes jambes tremblaient tandis que je m'avançais vers les maisons visées. Je ne comprenais pas ces familles, ce n'était pas logique à mes yeux qu'elles soient encore là. Sachant que de plus en plus de morts "mystères" se produisaient à leurs semblables. Ce n'est que plus tard que j'ai compris que c'était leurs maisons, tout simplement, c'était chez eux autant que j'habitais dans la grande maison derrière le pont. Mes pieds me brulaient tandis que je m'approcha des cris. C'est à ce moment là que tout changea. Je le savais à ce moment je savais tout, mais je voulais le voir, je voulais être sur. Je n'avais jamais vu autant de cruauté que ce soir là. Mr Bernand sortit en tenant une femme sous son bras en rigolant. Cette même femme a qui il a supplié de garder son chien pour des vacances à la campagne. Pendant ce temps mon père tirait trois enfants d'une force étonnante pour sa taille et sa curpulance. Un cri étouffé sortit de ma bouche, je les connaissais, c'était des amis, ou du moins des connaissances. Il y avait Jimmy de la rivière, Elise et Marco. Ils étaient tous la appeurés et terrifiés à l'idée que mon père soit un monstre, oui, c'était un monstre. Je n'ai pas réussis à le reconnaitre. Tandis que les trois familles étaient rassemblées au milieu de ces barbares. Mr Bernand sortit le couteau, et la ce faut le carnage. Ils sont tombés, un à un. Les enfants en premier, puis leurs mères et enfin les pères de familles annéantit. Mes larmes n'arrêtaient pas de couler. Il jeta le couteau souillé par terre et ils partirent content de leur réussite évidente. Une menace, des vermines en moins. J'étais tétanisée, mon corps refusait de répondre à mon esprit qui me dictait juste de courir, de m'enfuir loin, de m'éloigner de ces batards et de mon père. Je m'approcha des corps étendus en vrac, je ne pu m'empécher de remettre ceux de mes amis correctement, de leur faire un adieu, une dernière prière. Je ramassa le couteau, sans réfléchir. C'était une preuve, je ne voulais pas oublier tout ça, c'était inconsevable. Puis mes jambes commencèrent à courir, c'était instinctif, je devais fuir tout ça. Le couteau à la main je me promis de me souvenir de cette horreur et d'informer toutes les personnes assez naïves pour croire que la guerre a une trêve, et que les seules horreurs sont sur les champs de bataille.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article